Marché immobilier à Paris : pourquoi vous galérez à acheter
Tous les jours ou presque, voyant que je bosse dans l’immobilier, on me contacte pour me dire : “Je veux acheter à Paris, tu peux peut-être m’aider ? J’y arrive pas. Je recherche X pour Y budget.”. Eh oui, la région parisienne, et tout particulièrement Paris, est un marché à flux tendu où il y a beaaaaaaaucoup plus de demandes que d’offres.
C’est-à-dire qu’il y a bien plus d’acheteurs que de vendeurs en général dans l’île de France, et plus particulière sur le marché immobilier parisien.
En plus, les taux d’emprunts sont historiquement bas, les gens en profitent donc logiquement pour tenter de concrétiser leurs projets d’achats immobiliers.
En résulte une concurrence accrue entre les acheteurs pour dénicher la perle rare, et donc une hausse des prix de l’immobilier à Paris.
Ben oui, parce que du coup, les biens partent très vite !
La plupart ne parvient donc pas à finaliser leur achat et ils perdent de précieuses années pendant lesquelles ils auraient déjà pu commencer à rembourser leur emprunt.
Pire encore pour les primo-accédants : ils restent dans l’appartement qu’ils louent et continuent de débourser des loyers.
Le problème, c’est que tous les acheteurs recherchent grosso modo :
- la même chose
- de la même façon
Les recherches courantes
1. Un petit 2 pièces ou un petit 3 pièces ?
Disons que :
- petit 2 pièces à Paris = 28 – 35 m2
- petit 3 pièces à Paris = 45 – 60 m2
Ça ce sont les recherches les plus courantes à Paris.
La raison est simple : le “petit” implique que l’on bénéficie du nombre de pièces / chambres voulu sans pour autant avoir de grandes pièces et donc payer les mètres carrés “superflus”.
Ajoutez à cela que l’acheteur recherche un appartement lumineux, à partir du 2ème étage, sans travaux, avec un budget serré et vous avez la recherche la plus galère de Paris.
2. Les portails d’annonces immobilières
Ici, pas de secret, 99% des acheteurs recherchent sur les principaux portails d’annonces immobilières (SeLoger, LeBonCoin, Logic-Immo, Explorimmo, …).
Ils créent des alertes mails en entrant leurs critères et reçoivent les biens y correspondant par mail.
Ça paraît génial et c’est la base. C’est indispensable.
On en a d’ailleurs parlé plus en détails dans un article précédent : “Rechercher son appartement comme un pro”
Le soucis, c’est que c’est ce que fait tout le monde, donc pourquoi réussirait-on mieux que tout le monde ?
Si on veut des résultats différents de la moyenne, il va falloir agir différemment de la moyenne.
Se démarquer des autres acheteurs
1. Explorer d’autres horizons
Quand les agences rentrent un joli bien, qui à priori va être facile à vendre, elles ont de plus en plus tendance à les poster dans un premier temps sur leurs pages Facebook : ça leur permet d’éviter de dépenser des sommes importantes pour en faire la promotion.
Les contrats sur les portails immobiliers coûtent cher, diffuser sur Facebook c’est gratuit.
Elles testent au moins dans un premier temps pour voir si elles sont contactées par des acheteurs potentiels.
Et au pire, si rien n’est concluant, là elles mettront le budget pour le diffuser.
Donc pour vos recherches, pensez aux pages Facebook locales des agences, vous pourriez y dénicher des biens inattendus.
Likez notre page Facebook Welmo 🙂
Pour les mêmes raisons, les agences peuvent diffuser les biens sur leurs sites dans un premier temps.
Elles dépendent aussi des délais de validation et de diffusion sur les portails immobiliers.
Pour plus de réactivité, je vous recommande donc de créer des alertes mails sur les sites locaux qui peuvent avoir des biens susceptibles de vous intéresser.
2. S’y mettre à fond !
Si vous voulez des résultats, il va falloir vous y impliquer.
Rechercher un appartement à Paris peut presque être un boulot à temps plein.
Vous devrez être réactif sur vos alertes mails et savoir vous rendre disponible pour visiter, voire idéalement être la première visite.
Vous aurez alors un léger temps d’avance sur vos concurrents.
Bref, consacrez-y du temps et de l’énergie : trop d’acheteurs font ça à la légère, ne se rendant pas compte de la difficulté du marché.
3. Un peu de flexibilité
Vous recherchez activement depuis un moment, avez visité de nombreux appartements mais n’avez toujours pas fait d’offre.
Peut-être qu’il est temps de repenser vos critères et de faire l’impasse sur certains d’entre eux.
4. Les critères sont là ? Achetez !
Un cas qui arrive plus souvent qu’on ne le croit : vous visitez un appartement, il correspond à vos critères et vous ne faites pas d’offre en vous disant que vous pourrez trouver mieux ensuite.
C’est fatal, mais compréhensible surtout quand cet appartement est le premier que vous visitez.
Vous êtes curieux du reste du marché et vous dites que si dès la première visite vous tombez sur un appartement qui correspond, en 10 visites vous trouverez certainement mieux !
C’est dur, je sais, mais il faut renoncer à ce type de raisonnement.
En pratique, on constate que les acheteurs s’en mordent les doigts par la suite.
Si ça correspond, faites une offre dans tous les cas !
Passer par un chasseur immobilier
Enfin, si vous n’avez pas le temps de rechercher ou que vous n’y arrivez pas, vous pouvez déléguer votre recherche à un chasseur immobilier.
C’est un métier de plus en plus en vogue qui surfe sur le succès de l’émission d’M6 avec Stéphane Plaza.
Votre chasseur cherche pour vous, visite des appartements et peut faire des offres d’achat en votre nom (rétractables bien sûr !).
L’avantage, c’est que pendant que vous travaillez, lui peut être réactif et se déplacer facilement en journée.
On peut citer les entreprises suivantes : Perle rare, Je rêve d’une maison ou encore Home Select.